Quand j’ai lancé cette idée d’acheter une entreprise déjà existante, j’ai eu droit à une avalanche de conseils! Certains étaient bien intentionnés, mais manquaient de sérieux, dans le genre : « Une femme à la tête d’une entreprise de construction? Ben voyons, personne ne va te prendre au sérieux! »Mais d’autres ont résonné dans ma tête dès le début. Le plus utile a été de bien m’entourer pour chacune des étapes de mon projet et pour sa continuation. À ces personnes qui m’ont suggéré des professionnelles, des entrepreneures et des femmes inspirantes, merci! Ça a clairement fait la différence entre le rêve et la réalité!
L’importance des connaissances
Reprendre une entreprise demande de préparer un plan d’affaires, de faire des demandes de financement, en plus d’expliquer son projet à plusieurs personnes pour arriver à amasser les fonds nécessaires à l’achat et pour réaliser la transaction.
Je me suis tournée vers Carrefour Relève PME pour voir quelles entreprises cherchaient des acheteurs dans ma région. Je vous le recommande fortement. En plus de la liste que je cherchais, j’y ai aussi trouvé de l’expertise et une longue liste de gens pour m’aider.
On peut diviser le processus en deux volets : (1) ce qu’il faut savoir et comprendre de la compagnie qui nous intéresse; et (2) ce que l’on doit mettre de l’avant comme proposition et à propos de nous, sur le plan financier et sur le plan des valeurs.
J’ai vite compris que mes connaissances étaient limitées dans le domaine de la comptabilité et des contrats. Un ou une comptable/fiscaliste pour aider à bien saisir la santé financière de l’entreprise convoitée et pour faire son propre bilan, c’est important pour avoir un portrait global solide. Il n’était pas question pour moi de poursuivre une discussion sur un achat possible si l’entreprise n’était pas en bonne santé financière.
Ces chiffres sont aussi nécessaires pour avoir une bonne discussion avec les différentes institutions financières. Je dis « les » parce que dans mon cas, j’en ai rencontré quelques-unes. Je voulais voir ce qu’elles avaient à offrir. Après ma petite tournée, j’en suis venue à la conclusion que mon choix ne devait pas seulement se faire sur la base des chiffres, mais aussi sur les services et l’accompagnement que ces institutions financières offraient. Être capable d’avoir des discussions franches avec son banquier ou sa banquière, c’est primordial! Et, ça me sert très bien pour bâtir des relations à long terme. On ne sait jamais, je vais peut-être avoir des projets d’agrandissement ou d’acquisition.
Ensuite, il faut un avocat ou une avocate. Avoir ses contrats en règle et s’assurer de bien structurer sa corporation évitent les problèmes quand vient le temps de prendre le contrôle de la compagnie et pour le long terme! Et il y a bien des façons de faire l’acquisition d’une entreprise. Savais-tu qu’il est possible de faire une transaction où l’ancien propriétaire s’engage à rester pour une période déterminée pour aider avec la transition? C’est ce qu’on a fait dans mon cas. Disons que ça facilite le transfert de connaissances!
Le réseau de soutien
Il y a une autre façon de diviser le processus d’acquisition d’une entreprise : le formel et l’informel. Le formel, on le fait avec les professionnels dont j’ai parlé avant. L'informel passe par un réseau que je nomme mes « sages expérimentées ». Et crois-moi, on en a besoin!
Ce réseau bien particulier, il comprend des gens qui ont repris des entreprises, des femmes entrepreneures que j’admire, des partenaires d’affaires avec qui j’ai des affinités et des gens de ma communauté. C’est là où je vais puiser l’inspiration et où je pose mes questions existentielles! Et pour être complètement transparente, il y a aussi de ces gens qui m’ont ramassé à la petite cuillère quand le stress et la fatigue étaient trop élevés.
Ce sont des gens qui me comprennent, qui ont vécu des expériences similaires aux miennes. Il y a même dans ce groupe, des sages qui sont devenus des partenaires d’affaires! Avec une d’entre elles, j’ai pu aller chercher mon premier contrat au niveau national! La mise en commun de nos expertises nous a permis de faire une offre de services que nous n’aurions pas pu faire chacune de notre côté. Grosse étape pour moi et mon entreprise.
Et si tu ne sais pas par où commencer, cogne à la porte de Solution : Repreneuriat. C’est un programme qui a facilité l’achat de mon entreprise et qui est conçu pour les femmes francophones du Nouveau-Brunswick. Solution : Repreneuriat a une équipe qui peut t’accompagner et t’aider à améliorer tes compétences entrepreneuriales. J’ai bénéficié de conseils, d’outils et rencontré des « sages expérimentées ». Après plus de 7 ans en affaires, j’ai encore des questions pour continuer de faire grandir mon entreprise. Solution : Repreneuriat et mon réseau de « sages expérimentées » restent une source d’inspiration très importante pour moi.
Aujourd’hui, je peux dire que je suis devenue moi-même une « sage expérimentée » qui se fait un plaisir d’aider celles qui empruntent le chemin sur lequel j’ai déjà voyagé. C’est là un de mes plus beaux signes de réussite.
À noter : Dans cet article, le « Je » est une narratrice fictive. Ce texte n'est pas un témoignage, il est uniquement inspiré de faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ayant participé au programme n'est que pure coïncidence.
